Vase unifloreDressé, nu, vertical, incongru, rectiligne,
Brisant de son plateau la déserte unité,
Projeté comme un cri vers la sérénité,
Le cylindre d'étain sur le néant s'aligne.
Sa gueule de métal que la tige surligne,
Attend et engloutit cette fragilité
Défiant du réel l'âpre capacité
A tuer dans nos coeurs l'espérance maligne.
Vase prétentieux et amer ostensoir,
Ce piège pour l'amour figé sur le dressoir
Arbore ta douleur habillée d'ironie.
Il te toise, narquois, hautain et compassé,
Exposant ce trophée que ton âme renie...
Solitaire, où sécha un oeillet trépassé.
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)