L’étrangère

J’ai écrit de délicats poèmes en subtiles rimes
Et des lettres d’amour à la plus douce et fine plume
Pour celle que j’aime et qui de loin m’ensorcelle
Pour lui décrire la vive passion que j’ai pour elle

Durant des saisons j’ai attendu et espéré
Celant ma joie pour le jour où elle acquiescerait
Je rassérénais ma patience jours et nuits
Alors que l’impalpable temps s’écoule et fuit

Dès que cette longue nuit s’achèverait
Et que le nouveau jour se lèverait
Mes rêves dans la claire réalité s’accompliront
Et mon cœur et mon âme se divertiront

Dans ce béat événement tant attendu
Qui s’est sobrement apprêté et sitôt venu
Demain je saurais ce qu’aujourd’hui je ne sais
Je me remets à ma destinée et à ce qu’elle m’apporterait

En communion virtuelle durant des années
Un igné amour entre elle et moi était né
Au matin j’irais le cœur joyeux à l’aéroport la rejoindre
Pour la rencontrer et contre ma poitrine l’étreindre

Animé par ma fervente patience
Je me réjouis du plaisir à l’avance
Demain matin elle arriverait
Et pour la première fois, enfin, je la verrais

Elle est native d’une contrée très éloignée
Là bas où les cimes sont de neige coiffées
Elle m’avait promis son cœur contre le mien
Et une vie à deux dans un bien-être sans fin

Elle viendrait certainement, mon cœur me le prédit
Et je m’en moque de ce diront les gens d’ici
Je la recevrais et déclarerais à haute voix
Que le plus fortuné en ces instants est bien moi

Mon étoile est suspendue entre ses mains
Et mes espoirs ensemencés en ce jour de demain
Serait-elle celle, telle que je me l’imagine
Tendre, et que les ardeurs de l’esprit illuminent

La vie recèle parfois des surprises inattendues
Dans les aventures hasardeuses ou mal mues
Et je ne sais si elle allait me complaire
Ou me décevoir moi le persévérant hère

Ô mon Dieu faites qu’elle soit de bonne foi
Adorable, d’un cœur plein de bonté et bon aloi
Et que le bonheur remplirait tous nos lendemains
L’aurore tarde à venir et cette nuit me semble sans fin