Une comète fuyait au gré du vent
Son destin à une vitesse vertigineuse
Accrochée aux ailes escarpées du temps
Trainée de poudre d’argent lumineuse
La terre a tremblé sous mes pieds
Tu as glissé entre mes doigts crispés
Sable mouvants aux formes remodelées
Au rythme des saisons qui se suivaient
Je me suis réveillé ce matin
Avec le souvenir de tes mains
Pudiques qui cachaient tes seins
Triste tableau noir au fusain
Apocalypse d’une descente aux enfers
D’une nuit de doutes sur ses repères
Décrépitude et fuite avant l’heure
De cette vie qui n’est qu’un leurre
Pour accorder nos vies au diapason
Des notes éparpillées de notre passion
Nous avons orchestré une belle symphonie
Oraison funèbre de deux corps sans vie