Plume de satin Inscrit le: 8/4/2014 De: Envois: 10 |
l'autre bien souvent assis quand je te vois sur quelque marche, quelquefois moi debout, le pas affirmé toi posé, les jambes pliées
nos regards se croiseront-ils ? quand, dans l'instant, je serai immobile au seuil de ton emplacement de fortune partageons-nous quelque destinée commune?
était-ce là ton rêve d'avenir, toi l'autre de la misère humaine, en être l'apôtre ? nous passons, et de notre mémoire s'efface comme trace sur le trottoir
cet homme assis, aux jambes pliées quel nom pour être au monde ? Sébastien, Dominique, François ? non ! un nom ?
Solitude,Désespérance,Froidure en te nommant,se brisent les armures murs froids et grinçants masques grimaçants
de nos vies en prête-noms que regardes-tu ? a l'aube glaciale d'un matin pinard matin crève-la-soif, matin qui tue
plus sûrement, et plus tôt que tard ce passant, absent , ce SDF .
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