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Que le temps nous rend versatile
On croit pouvoir se dessaisir,
De ce qui semblerait futile
Des autres j'envie le plaisir.

Moi qui ne peux dire mes peines
Qu'avec le silence des mots,
Dans leur inutilité même,
Tant ils souffrent de ce repos.

Oh! ce n'est pas la "mort" à boire
Quand dans ma poitrine se meurent
Quelques battements d'une histoire.
S'il faut trinquer, je bois au leurre.

Prudence:- Respire un bon coup,
Gonfle ton ventricule droit,
Le souffle qui sort de tes joues
C'est un peu d'amour à l'étroit.

Mais le gauche me diras-tu
Toi, qui de mes maux inutiles
Lis en cachette dans mon dos
Ce qui est pour moi un asile.

Le gauche n'est pas mieux loti
Brisé fendu, triste diaclase
Il fait ce que binome dit
Par crainte d'une triste stase

J'aime à mourir ces "je" de mots,
Ce corps à coeur qui me balance,
Ce plaisantin , ce numéro,
Qui fait que bien souvent... Je "stance".