Un poème est une charade,
Dont aurait perdu la clé,
Le premier vers vient s’imposer,
Et d’un coup l’on part en balade.

Le deuxième vers nous est soufflé,
On veut poursuivre l'escalade,
Et continuer sa promenade :
Un troisième vers vient nous hanter.

Je sais qu’il me faut patienter,
Ce pourrait être une bravade
Peut-être juste une tocade,
Le bonheur doit se mériter.

Déjà je me sens fatigué,
J’ai bien peur de rester en rade,
Si ce n’était qu’une mascarade,
Je m’arrête au milieu du gué.

Je vais tout laisser reposer,
Je n’aime pas mes roucoulades,
Arrêtons cette sérénade,
Ces mots qui ont dégouliné.

Il faut savoir un peu oser,
Comme les poètes de la Pléiade,
Sans rester derrière sa façade,
Au soleil il faut s’exposer.

Enfin me voilà inspiré,
Rien n’arrêtera ma tirade,
Je vais lui écrire une aubade,
Mon tout je viens de le trouver.

Dumnac