Un ciel d'orage vient mouiller les pages,
Figeant un instant l'éternité du temps,
De la petite fille au coeur sage
Sur laquelle est passé l'ouragan.
Du tréfond de son âme,
Là, où se cache sa mémoire
Remontent des bribes infâmes,
De ce qui a fait son histoire.
Il n'y a plus d'éclats dans ses prunelles,
Trop de noir sous ses yeux hébétés.
Envolées les chastes étincelles,
Le rose de ses joues qui faisait sa beauté.
Elle est tombé sous le joug d'un pervers,
Comme une feuille sur le courant de l'onde,
Elle va s'abreuver à des sources amères
Essayant de survivre dans cette pauvre ronde.
Elle sait qu'en son sang coule un poison,
Qu'elle ne laissera rien en héritage,
Que son ventre sera à jamais infécond,
Que personne ne caressera son visage.
Tout lui paraît lugubre et sombre,
Jamais plus pour elle ne brillera le soleil.
Elle restera tapie dans l'ombre,
Attendant l'heure du grand sommeil.


M.P. 21/06/2005 :-)

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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.