Automne de la vie, où on fait le bilan
De ce qui restera au terme de ces ans
D’une vie très remplie, mais dont le sens échappe,
Au seuil de ces saisons où vieillesse vous happe.

Ne parlez pas de ceux qui se vantent d’avoir
Amassé de l’or ou exercé des pouvoirs.
Ils n’ont fait qu’obéir à leur pâle égoïsme
Ou la soif de puissance et manquent de charisme.

Ne parlez pas du Microcosme, grand refuge
Des nombrilistes et de leur mille subterfuges,
Ne pouvant vivre que de l’image qu’ils donnent,
Et qui jamais une fois dans leur vie ne pardonnent.

Qu’avons-nous fait de bien concret pour ceux qui souffrent ?
Avons nous sauvé des amis au bord du gouffre ?
Avons-nous fait sourire un enfant mutilé
Dans son corps et son âme et lui a-t-on parlé ?

Avons-nous respecté notre Mère Nature
Ou contribué au progrès de la culture ?
Avons-nous veillé à éduquer nos petits
Dans le respect des autres, loin des basses envies ?

Qu’avons-nous fait, pour le prochain, au jour le jour ?
Fûmes nous messagers de haine ou bien d’amour ?
N’avons nous pas trahi la solidarité
Pour les exclus de notre belle société ?

A quoi donc ont servi nos années de labeur ?
Ont-elles été pour d’autres sources de bonheur,
En dehors de l’argent touché par les patrons
Ou de la notoriété que nous en tirons ?

Si chacun d’entre nous se posait ces questions
Dès son jeune printemps, on aurait solution
A bien des catastrophes ravageant la terre,
Et on éviterait des conflits, des misères.

Le soir et le matin, on pourrait sans broncher,
L’esprit tranquille dans la glace s’observer.
Offrir notre sourire à bien de pauvres hères
Sans qu’ils demandent ce qui se cache derrière.

Le 17 octobre 2006

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)