Deux plumes très très anxieuses,
Dans le tiroir d’un vieux bureau,
Un ancien bureau en bois de rose,
Délaissées se sentant malheureuses,
Discutaient de leurs désillusions.

Des choses vraiment sérieuses
Qui les emplissaient de préoccupation !
Par leurs ennuyeuses situations.
L’une, de nature fort travailleuse,
Se plaignait d’une voix assez morose,
Oh ! ciel ! Quelle chose si affreuse !
Devenir un jour des plumes chômeuses.

Aujourd'hui l’encre ne sert à grand chose
A force elle est devenue trop visqueuse.
Même les écrivains des vers en proses,
Comme Serge M et ses phrases précieuses,
Et Paquita cette rimeuse asses rêveuse,
Chercheront la manière la plus avantageuse,
Et nous laisserons comme des ennuyeuses.

Contre leurs claviers à touches creuses,
Faisant de nous des vraies paresseuses.
Notre avenir de plumes rimeuses,
L’enterreront dans une fosse creuse,
Où meurent une multitude des choses,
Qui ne servent hélas ! à grand chose,
La technologie pour nous, chose affreuse !

Et nous ne pouvons faire grand chose,
Nous resterons des vraies plumes "chômeuses",
Dans le tiroir de ce vieux bureau, qui ose !
Nous rouiller sans glisser, comme deux lépreuses,
Jusqu'à notre fin nos serons malheureuse
Dans ce très ancien bureau, en bois de rose.


Paquita