Je me retrouvais un jour face à face à moi
Au bout du chemin, au bord du désarroi
Sous les yeux du surmoi
Qui , étonné, reste coi
Le moi proposa une promenade tout fier
Je lui tends la main, il la serre
Il m’entraîna sans commentaire
A peine de mes pas, je laissais des traces
Ma pudeur faisait ma grâce

Je suivais respectueusement ses pas
L’herbe, sous mes pieds me caressait tout bas
Sur ce long chemin de la vie
La rive gauche me donna envie
Je perçois des voix charmeuses et sensuelles
Il y avait des bijoux de l’or et de l’argent à la pelle
De quoi tenter même les plus fidèles
Tout était sublime , des tableaux bien peints
Des lumières dansantes qui m’appellent en vain
Cette tentation si douce et dangereuse à la fois
Trouble ma raison pour me dévier de ma voie
J’entendais alors un murmure doux, voix de la peur..
De ma raison j’aperçois une lueur
M’éclairant l’intention du moi diabolique
Voulant m’entrainer dans un tourbillon magique
sur la rive droite apparait le surmoi
Je le rejoins et retrouve ma foi

Chischi