Je suis otage du temps et la mer m’emporte
Dans ses vagues, comme un bonheur que l’on déporte
Comme si mon esprit avait pris pour escorte
Des sirènes blessées aux larmes d’amours mortes.
Le soleil Ă©claire, lĂ haut sur la colline
La cabane délabrée, vestige d’un temps
Au charme suranné, une image d’antan
Une œuvre d’art, du vrai, qui soudain se dessine !
La vague refroidit le sable de la plage
Découvre un galet gris comme posé sur l’or
La falaise en à -pic met du vert au décor
J’avance les pieds nus je ne sais à quel âge.
D’un voilier blanc au mouillage les haubans grincent
Au dessus de la mer passent des oies sauvages
Est-ce le renouveau ou un simple présage ?
Après les orages quand les jours étincellent
Je vais, comme ce crabe à l’étrange démarche
Recouvert par l’écume et de ma seule pince
J’attrape mon fantasme et de travers je marche
Vers tous ces beaux trésors que les plages recèlent.
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent