Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de CĂ© (Anjou) Envois: 6412 |
Le vent qui souffle sur Oasis Le vent sait inspirer les poètes d’Oasis, Les vers qu’il leur souffle sont sublimes souvent, Ils sont rassérénés par cette catharsis, Et rêvent, quelle gageure ! de faire échec au temps. Ils redoutent, avant tout, l’absence de la brise, Soudain, stériles ils sont, happés par le néant. Restant las, alanguis, se sentant l’âme grise, Levés tard, couchés tôt, comme rois fainéants, Leur plume ne court plus, toute seule, à sa guise, Ils savent que sans l’esprit, qui souffle sur la chair, Nul de leurs poèmes ne pourrait voir le jour. Cent fois il faut s’éprendre, quand on écrit des vers, Et voir naître l’aurore comme un nouvel amour.
Le vent vient caresser sans fin la palmeraie, Il est un rien coquin son humeur est friponne, Si vous ne me croyez, demandez à Chris-ray, Quand il joue de sa lyre, les femmes s’abandonnent.
Yann en fait tout autant sur sa harpe celtique, Et il les ensorcelle près des alignements, Sa compagne est la mer qui embrasse son île, Qu’il contemple, jour et nuit, avec ravissement.
Pampille, également, du côté de Bayonne, Écrit pour faire renaître son amour disparu, Elle contemple, amoureuse, les couleurs de l’automne, Tant elle aime la vie, de son âme éperdue !
Aux confins du désert la voix du Sirocco, Ce vent qui, pour certains, enflamme la passion, Je sais que tu l’écoutes, ami Candidao, Mais tu gardes mesure et te plait la raison.
Toi, mon voisin, Tolpac, sur les bords de la Maine, À deux pas du château de notre roi René, Si tu châties les hommes, c’est parce que tu les aimes, Préférant te moquer de notre destinée.
Tu ne crains l’Aquilon, mon ami, Capricorne, Tu sors par tous les temps sans craindre la tempête, Tu vogues sur tes vers au-delà du Cap Horn, Chaque nouveau poème pour toi est jour de fête.
Jusqu’à notre Oasis, Tramontane sait venir, De là -bas en Provence, on entend le Mistral, Halcyon fait souffler son merveilleux Zéphyr, Franie, de l’Armorique souvent part en cavale.
À tous ceux que j’ai lus, à ceux que je lirai, Et à ceux que je lis, quand j’en trouve le temps, Je prêterai l’oreille tant que je le pourrai, J’écouterai, toujours, la réponse du vent.
Dumnac
|