Petite sultane des taudis
Dans les méandres des vieux quartiers
Où tu m’égares,
Turquoises, parfums et étoffes : tout t’appartient
Melika, petite houri
Chassée de tes montagnes afghanes
Par la tourmente de la guerre,
Ma porteuse de lumière au cœur des ténèbres,
Chacun de tes regards
Me délivre de moi.
Melika, ma fille inespérée
Ma gazelle de Bactriane
Virevolte dans tes voiles sur mon désir d’Orient,
Insouciante du destin de femme que l’on te prépare
Que le jais de tes boucles s’échappe un instant du strict marneh

Et ma douleur , Melika, de t’avoir laissée derrière cette frontière…