Un petit sapin, que l’on avait abandonné,
Dans une poubelle au bord d’un chemin,
Dégarni, après les fêtes de fin d’année,
Avait froid au tronc et l’esprit troublé.

Que la vie est injuste ! disait le sapin,
Une fois que j’ai servit à bien les amuser,
Et à faire le guignol, pour les invités,
Vêtu d’un habit des lumières clignotantes, sans arrêt,
A devenir fou, par tant des reflets dorés.

Plein de laque sur mes cheveux verts,
Blanchi avec une bombe pour ressembler,
Au tant aimé des enfants, le père Noël,
A l’offreur des offrandes, que sur moi les a déposé,
j’ai les ais portai, sur mon dos, avec difficulté,
Chargé de cadeaux pour tous, même pour le chien.

J’avais mal au bras, une scoliose je risquais,
Par tant des guirlandes et des lourds paquets,
A l’étranger déguisé, injustement l’ont oubliait,
Pour le remercier, l’ont mit à la rue comme un chien.

Ce n’est pas très juste, je me plaindrais !
Au comité des écologistes, ‘ les verts ’
Pour les faire payer tout ce qu’ils m’ont fait,
Car j’etais bien heureux, dans la verte forêt.

Entouré de mes amis et de tous les miens,
Comme de sauvages, avec un pic en fer
Très violemment m’ont arrachait,
Sans me laisser le temps d’être adulte, affreuse idée

Paquita