Je voudrais m'envoler, pour fuir, pour oublier.
Ce monde est désolé, sans avenir, désespéré.
Je ne sais plus où je dois mettre les pieds,
pour avancer sans tomber et être enfin libéré.

Les larmes du chagrin viennent noyer,
les flammes de mon amour pour cette vie.
Les lames de la souffrance me font ployer,
me désarment et m'enlèvent toute envie.

Chaque épreuve m'épuise davantage,
je sens fuir mon envie de me battre,
et même au regard de mon jeune âge,
je suis fatigué de devoir me débattre.

Vivre pour qui, pour quoi ? Je ne sais pas.
Si, pour ne pas faire souffrir ma mère,
que je dois accompagner jusqu'au trépas,
qui me laissera seul et encore plus amer.

Alors que me restera-t-il à ce moment là ?
Un travail et un quotidien dont je serais las.
La vie est si longue et si courte en même temps,
A la recherche de ce bonheur qu'on désire tant.

Mais je refuse qu'à l'heure de ma mort,
Il existe en moi la moindre trace de remord.
C'est pour ça que je ne peux pas abandonner,
pas avant d'avoir tout pris et tout donné.

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" It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.”
Henley