|
Indifférence .
Sous la voute mouvante des astres, Le paysage s’estompe et s’assombrit, Prélude inconscient au désastre De la faune reléguée et sans abris. On voit encore les plaies béantes De la nature stigmatisée Et ses arbres tristes et émondés Aux moignons qui implorent les cieux, Tout s’éteint et devient silencieux Devant l’ampleur des cicatrices. Cette puissance pernicieuse Aux incontrôlables caprices, Visages comme des portes fermées, Le sang qui stagne au fond des blessures. Ces ruines nous laissent désarmés. Rêves qui deviennent flétrissures, Douleurs du monde qui s’immole, Et ces âmes aux couleurs décrépies, Autant de remords qui nous épient. Le patriarche qui somnole, Sans rêve, sans espoir, sans dépit… Ce bouquet de fleurs de la passion, Et à ton cœur ce collier d’épines, Le monde est vieux et courbe l’échine, Son regard a perdu la compassion.
Capricorne, le 23/11/2013
|