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L’hiver est souvent doux dans les maisons natales,
Les ombres sont chez elle avec tous leurs secrets,
Elles accueillent le soir, timide, réservé,
Alors que le frimas aux ailes de nymphales
Vient lécher les vieux murs sans aucune pitié.
Un bien pâle soleil perce le moindre ajour,
L'heure est à la froidure en manches de gelée,
Quelques bûches dans l'âtre à la tombée du jour,
Qu’importe alors le temps quand tout est verrouillé.
Que les ombres s'amusent et danse le buffet!
Il naît un sentiment profond de nostalgie,
De passé englouti, de repos mérité,
Passe devant les yeux un cortège d'oublis,
Une vague d’émois, une paix méditée.
Il naît un pieux silence, un monde de pensées.
L'ombre s'est incrustée , au mur elle s'allonge
Puis soudain disparaît quand la bûche s'enflamme,
Elle devient voilier, cordage qu'on élonge
Le soupir d'une nuit; le trait fin d'un calame
Elle devient conscience abstraite vie d'une âme...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas