De lagunes cristallines en montagnes dodues
La nature me fait grâce je n’en vois pas la fin
De merveilles qui s’enlacent à mon âme fendue
Dans lesquelles je me pâme, le festin est divin,

La beauté d’un désert qui grignote assoiffé
Tel un ogre les contours qui l’oppressent et le serrent
N’a d'égal sur la terre que la plaine coiffée
D’une forêts primaire, de steppes millénaires,

Quand l’océan me lape d'une douce mélopée
Il me grimpe sur l’échine des envies de voyages
Alors du goéland je rêve l’envolé…
O partir léger, se fondre en son sillage…

Survoler la savane, la banquise, l’Amazone,
Tu en conviens lecteur une source qui frétille
A en noircir des pages et que dire de la faune
Qui peuple la planète, de l’or pour les pupilles…

Sur les collines fleuries de la ville suffocante
J'ai dressé un jardin offrant fraises et groseilles
Mais il est une pousse qui sans peine supplante
Les tomates rougissantes sous le pommier qui veille,

C'est une plante généreuse aux arômes qui câlinent
Je la cueille puis la pends tête en bas sur un fil
A l’abri des regards afin que la coquine
Sèche en paix ce détail s'avérant fort utile...

Et je roule sur les flancs qui scintillent d’épices
D’une dame charmante, de ce sol si fertile,
Tel un caméléon les couleurs je compile
Et m’évade joyeux c’est un feu d’artifice,

De lagunes cristallines en montagnes dodues
La nature transporte, son ventre est écrin,
Allongés dans les herbes amoureux et tout nus
Je suis un goéland, je m'élève serein...