Notre séjour est si bref que la vie d’une rose
Qu’on plante qu’on entretient et qu’on arrose
Qui l’été venu et le cycle de vie prescrit fini
Elle s’épanouit répand sa fragrance et flétrit
Mieux vaut se délester de ce lourd fardeau
Qui est la convoitise l’orgueil et la frivolité
Pour goûter la douceur de ce monde si beau
Agrémenté d’infinis prodiges si bien affinés
Les jours et les nuits jouent au saute-mouton
Dans des mouvements hauts et bas incessant
Le temps ingrat infirmera de sitôt nos traces
Et tout témoin serait par la fin pris en chasse
Nous quitterons ce bas monde pour l’autre vie
Par un accès plus étroit que le chas d’aiguille
Passage où ne seront admis que les actes écrits
Abandonnant tout dernière nous les mains nues
Le corps serait livré à la terre par les vivants
Dans l’attente de l’éminent rassemblement
Où du premier au dernier sera illico présent
Malheurs à qui n’avait pas cru à ce moment
Prévenus par des signes célestes si évidents
De la création à la fin durant de si long temps
Nul ne peu suborner pour dire être ignorant
Quant paraîtrait le fils de Marie l’innocent
Les pieux et les altruistes seront au paradis
A l’ombre loin des enfers satisfaits et réjouis
Dures épreuves aux méchants et incroyants
En ces instants où le jour serait de mille ans