D’incendies combien ont souffert les cousins
De séismes fatals et déluges funestes
Avant d’errer longtemps trop loin de leurs jardins
Et l’antique rouleau contant ses palimpsestes ?

A-t-il plu grains et eau sur le sol des voisins
Par le don cécité de la prime alchimie
Pour le rouge rober dans les juteux raisins
Et faire que son sang en abreuve la mie ?

Et dans le tiers désert la petite cité
Fut-il si saugrenu de penser son image
Au gué de l’univers sémite altérité
Idée défi au temps ou concept hors d’usage ?

P.S/ J’ai fait le vœu de partager, à chaque aube, trois quatrains écrits à jeun, espérant pouvoir en faire 90 à la fin du ramadan…Pour l’amour de la poésie.
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Réponse aux commentaires sur les 3 premiers quatrains :
Dumnac/ (Voudrais-tu dire que tu es un dieu tombé qui se souvient des cieux?)
Fils d’adam dans le sens héritier d’Adam, je suis comme toi, las de ruminer le péché originel
(Il y aussi cette ambiguité intéressante dans "s'aimer d'un autre amour » As-tu employé la forme réciproque ou la forme réfléchie?) Plutôt réfléchie "an intimation of immortality" comme tu le dis dans cette superbe finesse philosophique

Islander/peux on aimer quelqu'un d'autre que dieu ? … Si je ne me mens pas, oui et c’est s’aimer soi-même, peut-on y échapper ?

Provençao/(La foi t'anime, la peur n'existe plus. La foi, au travers ta lecture nait de l'intérieur, elle t'est une force, une certitude profonde qui t'habite, sans que jamais personne n'ait eu à te l'inculquer.La foi te relie à ton essence, elle est ce chemin à la rencontre de toi-même).
On ne peut mieux dire ! Le seul bémol est que foi et doute vont de paire, enfin j’essaie de les concilier dans ma poésie car ils ne sont tous deux que lumière…
Halcyon/Par deux fois revient " l'aridité " dès le deuxième vers , est-ce le signe d'une foi sans faille ?
Au contraire, comme tu le penses, c’est plutôt le doute qui prend, ici, tout son sens, un sens certes positif,…

(Et pourtant tu fais le ramadan )
Le doute ne dispense pas d’une pratique, même lâche, de certains préceptes, par ailleurs vieux comme le mythe du monde, qui peuvent aider à se penser et à se remettre en cause…Le principe étant de tout relativiser, même l’héritage cartésien que j’ai eu aussi…
Cette réponse vaut pour le commentaire du grand ami poète Mohaggane à qui je souhaite un bon ramadhan dans la part sublime qu’il mérite.
Enfin au poète Yassine, tu me fais trop d’honneur par ce commentaire que je sais sincère, j’espère ne pas te décevoir dans mes prochains envois, ma démarche qui reste poétique avant tout, procédant dans la voie du doute vers la lumière et non dans une vérité achevée… Encore une fois, un très bon ramadan à toi et aux tiens. Amitiés sincères !
Dès lors et en remerciant tous ceux qui m’ont lu, les tout prochains quatrains seront livrés en moins « larvatus prodeo , avancer masqué» pour bien baliser l’interprétation possible des questionnements personnels que j’ose…la mounajat intervenant selon les post-ressentis, autant que possible et autant que le permettent les impressions eues de ma lecture « support » de la Baqara (Genèse).

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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!