Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de Cé (Anjou) Envois: 6412 |
Dany le rouge Ô toi, Dany le rouge, qui battit le pavé Faire la révolution tu en aurais rêvé. Tu haranguas la foule, Place de la Sorbonne, Et tu livras bataille pour que la vie soit bonne Tu adoras la vie, ton unique maîtresse, Que tu ne conçois pas sans un soupçon d’ivresse, Accusant ton rival d’avoir vu la Sainte Vierge, Haïssant les prie-Dieu et les brûloirs à cierges.
Lassé de l’Élysée, qui n’offrait que des larmes, Attisant la chienlit, que déplorait Grand Charles, Tu rejoignis la fête de tes amis volages, De dessous la chaussée tu fis surgir la plage.
Tu n’as voulu crier « Aux armes, Citoyens », Tu as préféré vivre juste au delà du Rhin, Et jamais tu ne pus chanter ‘ La Marseillaise ‘, Et, non plus, tu ne dus servir l’armée française.
Toi, dont le fier slogan, ‘Élections, piège à cons ‘, Parvenait aux oreilles de notre Tour Eiffel, Tu fis presque l’éloge de Madame Merkel, Espérant, tout comme elle, d’autres coalitions.
On te voudrait le barde d’une seule écologie, Toi, un peu à l’étroit dans cet habit trop vert, Tu n’as jamais aimé qu’on trace des frontières, Et déjouas tous les pièges de la démagogie.
Dans Paris, où, un temps, triompha l’Allemand, Ton slogan, éclectique, honora les martyrs, Et chacun, dans tes rangs, accepta d’y souscrire : ‘Nous sommes, disais-tu, tous des Juifs allemands’.
Sur le banc, à Strasbourg, où tu es assidu, Souvent, au Parlement, vaillant tu entres en lice, Tu pourfends, d’où qu’elles viennent, toutes les injustices En dénonçant l’abus des pouvoirs absolus.
Ne laisse ton bâton, Dany le magnifique, Et reprends le chemin de la terre promise, Toi qui manies le verbe, et bien mieux que Moïse ; Nul ne sait, mieux que toi, faire de la politique !
Dumnac
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