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Mon cœur, te voilà vieux, que me demandes-tu ?
Veux-tu encor souffrir, mettre à nu tes serments
Lors qu'au jeu de l’amour toi qui sais ce qui fut
Pour un bout de ciel bleu, nierais-tu nos tourments.

Toi ma mélancolie qui pèse sur ce cœur
Ne seras-tu jamais qu’une ombre fugitive,
Qu’un souvenir errant, un affabulateur
Mais qui sans autre but aide tant à survivre.

Quelle est cette douceur qui calme les sanglots
En de sages pensées dès qu’arrive l’aurore,
Et puis ces battements qui montent aux créneaux
Tel un ennemi sourd qui s'empare d'un corps.

Je sais de tes silences l’impensable mémoire
La fraîcheur de ce temps où battre était heureux,
D’un seul petit bonheur tu brodais tant d'histoires
Mon cœur, parle à ma vie, dis-moi ce qu'elle veut