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Chinoiseries Philosophiques Chinoiseries Philosophiques
Scarabée turbulent me dit mon professeur Oriental philosophe importé de la Chine La femme est diabolique autant qu’elle est divine Il faut pour la séduire éviter toute erreur, Et donc assimiler quelques divers savoirs Sur sa complexité et sa riche nature Pour éveiller l’amour cette belle aventure. Car elle se subdivise en multiples tiroirs.
Certains sont assez vastes et sont sans importance D’autres sont tout petits contenant des trésors Certains seront voyages, d’autres seront des ports, Quelques uns seulement sont rêves d’espérance. Méfie-toi des tiroirs que l’on peine à ouvrir Ils n’en sont pas pour ça dépourvu d’intérêt Ils ont souvent pour clé un subtil secret Il faut savoir charmer avant de l’acquérir.
Parfois non ménagés, choqués de maladresses Ils se ferment blessés et deviennent moroses Il faut pour les ouvrir la sagesse des roses, Un sentiment profond, de subtiles caresses. D’autres sont sensuels et ouverts sans effort Pourvu que sachant plaire on sache proposer Il faut un peu de tact et ne pas imposer Et l’on obtient ravi un éphémère accord.
Les neufs sont à ouvrir un peu plus difficiles Il faut être attaché et bien faire sa cour Entrouvrir un peu plus au long fil des jours Ont ne saurait forcer l’éclosion des idylles. Parfois c’est un tiroir qui part, qui abandonne, Tant pis pour le chagrin on ne peut en vouloir Au sort qui ne suit pas l’éventuel espoir L’absence d’un accord s’oublie et se pardonne.
Rarement, le tiroir est tendre et accessible, Ouvert comme il le faut il en devient bonheur Son glissement se fait avec grâce et sans heurt Pour chaque contenu la joie est indicible. On explore, on découvre, on en trouve des vides Où ranger des baisers, de subtiles caresses On y range sa vie on y fait des promesses On veut y partager ses années et ses rides.
On a le droit d’ouvrir même les plus secrets Les petits minuscules remplis de grandes choses Ceux montrant les chemins de mille apothéoses Ceux d’intimes partages et de jeux indiscrets On s’échange les clés qui deviennent communes On devine on surprend le moment d’en user On s’ouvre en partageant on ne sait refuser Du tiroir des corps les sciences opportunes.
L’asiatique me dit c’est la leçon du jour Les tiroirs s’entretiennent il ne faut l’oublier D’une fleur, d’un poème, il faut se soucier Avoir toujours en cœur quelque doux mot d’amour. Je vous quitte mon cher mon épouse m’attend Mon amour a séduit chacun de ses tiroirs J’en découvre toujours le matin et le soir Je les remplis d’amour ainsi passe le temps.
NĂ©o-Olucinep IV 07 MMXIII
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