AUX PORTES DU REVEIL...
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Pourquoi tant de silence au désert suspendu,
Mes pas se sont perdus aux labyrinthes nuits
D'une âme oppressée et d'un cœur éperdu,
Je courais vers l'amant dans un monde d'oubli...
Ô ! Temps, dis-moi encor’ qu’est-il donc devenu,
A-t-il mis dans son cœur un peu de mon amour,
Voit-il ces paysages qui m’avaient tant émue,
Avec quelques regrets, les aime-tÂ-il toujours ?
Voit-il le même ciel dans ses errantes nues,
Se laisse-t-il troubler par un mot, par un geste
Et s’il s’en souvenait, dis-moi, le saurais-tu ?
J’entends encore le vent et sa chanson céleste.
Dans cette floraison aussi inattendue
L'âme a vu éclore une tendre affection
Un soleil radieux qui m'était bienvenu
Rallumant les tisons de mon abnégation.
Lorsque je m’endormis dans les vagues chenues
Celles-ci m’attendaient aux portes du réveil,
Et je voyais alors tout ce temps révolu
Ce temps où dans nos nuits je goûtais au sommeil.