J’ai vu, cette nuit d'août, tant d’étoiles filantes
Que le nadir ébène en était stupéfié ;
Elles zébraient l’azur, vives et rutilantes,
Et le front du Liban s’en trouvait magnifié.

De quels gisements d’or leurs gerbes scintillantes
Aux éclats de diamant ont-elles ruisselé ;
Quel héros ou quel dieu aux amours sémillantes
Leurs nimbes de lumière ont-ils auréolé ?

Quel Nobel de la paix, quel précieux dignitaire,
Quel chercheur génial, quel glorieux mousquetaire
Méritait ici-bas cette orgiaque féerie ?

Ou n’est-ce pas plutôt que l’empyrée te fête
En ce jour, et t’honore à l’instar du poète
Dont tu hantes le cœur…, obsédante égérie ?

MM
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