Les cigognes

Dans leur nid au sommet du pylône
Sont nichées les heureuses cigognes
Caressées par les vents du printemps
Sous la chaleur du soleil flamboyant

Revenues des contrées très éloignées
De-là où elles émigrent chaque année
Symbole de bonheur et de prospérité
Annonce le printemps à leur arrivée

En duo et en bon lignage pour la vie
Rebâtissent chaque fois le même nid
Affublées de châle blanc uni raffiné
Le dessous en lisse tutu noir rayonné

En parades elles planent à la ronde
Autour du nid de leur future ponte
Déployant leurs légères larges ailes
Dans les airs sillonnés d’hirondelles

Elles manifestent leur contentement
Par de belles Sérénades amoureuses
Dans de si charmants craquètements
Au ton de castagnettes de danseuses

Après la nichée éclosent les oisillons
Protégés avec soins et vive attention
Grassement gavés de petits poissons
De grenouilles de serpents et grillons

Aussitôt grandis les forts cigogneaux
Éclairés par leurs ainés expérimentés
En colonie initiée par un matin chaud
Ensemble reprennent leur voie tracée

Ces échassiers paisibles oiseaux sacrés
S’apprêtent activement à nous quitter
A la saison bénie de la moisson du blé
En ces moments de liesse aurore d’été