Plume d'argent Inscrit le: 16/7/2012 De: Envois: 341 |
Un phare dans la tempête Une marche… un rocher, en dessous, l’océan, La pierre et le granit se lèchent et céans, On entend comme un cri, une âme qui murmure La vague qui s’abat, dit : « Je brise l’armure !
Ma langue sur le roc et mes lames d’acier, Perpétuellement, ainsi qu’un balancier, S’élance et gifle, en flots d’écume, une muraille, Je cours, vole, mugit et sur l’onde, je braille.
Je hurle mon courroux, trop longtemps retenu, Pendant que sentinelle - ainsi qu’un détenu - Tu scrutes l’horizon, en gerbes, l’ennemie, Comme un tissu froissé, sur la nappe endormie
Et, lorgne de ton œil, comme un cierge, allumé, Cyclope ! Mes humeurs, sous le ciel enflammé, D’embruns, mais, je m’en fous : « Je frappe ! » dit, la houle, « J’avance au creux profond de l’abysse et déroule,
Imperturbablement - ma hargne, ma fureur Et gifle de mes coups, ton ventre d’éclaireur. Entends-tu, loin, l’écho qui s’essouffle et chancelle : C’est toi, le prisonnier, de ma plainte éternelle ! »
Texte protégé - 03.06.2013
------------------------------------------------------------
"La poésie est la langue complète, la langue par excellence, qui saisit l'homme par son humanité tout entière, idée pour l'esprit, sentiment pour l'âme, image pour l'imagination, et musique pour l'oreille". - Alphonse De Lamartine
|