Tel un rocher perdu au ventre de la mer
merveilleuse virée quand mon âme s'exile,
île de mon naufrage avec un rêve amer
merci de ce repos dans ce lointain tranquille...

J'écume mes pensées en dingue solitaire,
taire mes cauchemars dans ce havre de paix,
paisible je louvoie, dans un vent salutaire,
terrible sentiment qui chiffonne mon faix....

Les yeux bridés de bleu, mon esprit se soulage
agenouillant le mal sur un radeau percé,
célébrer son trépas dans un joyeux naufrage...

Je m'étends sous le ciel, je parle aux crustacés,
cédant à sa beauté je cajole ce monde,
ondulant si heureux, loin des terres immondes

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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***