Mes rêves vont nus pieds
Marchant sur les orties
Et les dards charriés
En mes heures décaties
Fakirs appariés
Sur les feux tapis rouges
Du salpêtre nourris
Et du soufre des bouges
Qui longtemps fit houris
Mes erreurs de vingt-ans…
Mes rêves sont pieds-noirs
En bottes de sept-lieues
Fouillant roses boudoirs
Et caves de banlieues
Heureux Petits Poucets
Aux humeurs vagabondes
Livrées lits douillets
Et sable chaud des landes
Qui content guillerets
Mes guerres de trente-ans…
Rêves pieds-nickelés
Qui défrisent les cimes
Et les fonds craquelés
De mes profonds abîmes
Là où s’est emboité
Le mythe de Pandore
Et là où a boité
Le geste papivore
Par lequel je squattai
Une paix de cent-ans…
A.Alloun
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!