Qu’as-tu fait de mon cœur sur ton gant de velours
Enivré, le tenant comme on tient le calice
Dans le plus haut jardin suspendu des amours
Cruelles pour ton seul et unique caprice ?

Tel le crâne d’Hamlet, c’est bien lui qui te tient
Par cette main de fer pour d’extrêmes supplices
Souffre donc aujourd’hui, les stigmates du lien
Egoïste conçu pour d’infâmes délices.

Contemple fort mon nez, as-tu vu de plus court ?
Pense plus fort encore au royal appendice
D’une Cléopâtre mourant d’un tel atour…
Ma plaie d’Egypte s’offre à toi sans malice !

Et plonge tes beaux yeux dans mes yeux plus que vains
N’en restent qu’orbites sur d’ultimes abysses
Mais écarte tes doigts des ivoires mutins
Ma bouche n’a plus rien qu’en ton pieu tu languisses !
A.Alloun.

----------------
Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!