J’ai vu passer l’Espoir
Tout au bord du ruisseau, au rythme de la fĂŞte,
D’un été aux flambeaux, j’ai vu passer l’Espoir,
Dans la beauté d’un ciel, loin de tous ces prophètes,
Qui préfèraient l’argent à un autre savoir.
Tout au bord du ruisseau quand est venu l’automne,
Et ses mille splendeurs, j’ai vu passer l’Espoir,
Ici et lĂ , marchant en ronde monotone,
Jusqu’au bois, puis a fui, sans me dire bonsoir.
Tout au bord du ruisseau, voguant dans la galère,
Un jour froid et pas beau, j’ai vu passer l’Espoir,
Il criait fort je crois, car l’hiver en colère,
L’emportait sans le voir dans l’eau sombre du soir.
Puis, au bord du ruisseau quand revînt la romance,
Des oiseaux bien heureux, j’ai vu passer l’Espoir,
Aux portes du printemps, pétillant d’impatience,
De sortir le bonheur du fond d’un vieux tiroir.
Gilda
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