Si mon regard sous mes paupières
Ne voyait plus le fin ramage
De l'essentiel de l'Univers,
J'en mimerais les paysages.

Si les sanglots des violons
Ne pleuraient plus à mon oreille,
Que m’importe les violons
Si je me brûle à ton soleil !

Si ma bouche plus ne parlait
En belle langue de chez nous,
J’inventerais un alphabet
Où mes dix doigts te diraient tout.

Si jamais plus je ne chantais
En fa, en ré, en mi, en sol,
C’est par ta voix que chanterait
La complainte du rossignol.

Si je ne pouvais plus flâner
Dans la forêt, dans les fougères,
C'est avec toi à mes côtés,
Que je m'envolerais de terre.

Si je ne pouvais plus voguer
Comme un marin dessus la mer,
Les aquilons, les alizés
M’en conteraient tous les mystères.

Mais, si ton cœur, telle une pierre,
Ne savait plus comment m’aimer,
Je me coucherais sous la pierre…
…Pour en cueillir l’éternité,

Je me coucherais sous la pierre…
…Pour en cueillir l’éternité.



(c) extrait de LE MONDE A MA FENETRE

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(c) Cypora - Extrait de "Dessine-moi un po-aime"

"La poésie, c'est comme le champagne, elle pétille dans mon âme"

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