Sur les files de la pluie tombant du néant,
Laissant tout le bleu disparaître de l'océan,
Le vent est devenu chaud dans la confusion,
Et les arbres ont perdu toutes significations.

Le paradis en enfer s'est égaré sur le monde,
Mes jambes meurtries par la vie inféconde,
La marche vers la lumière n'a pas suffi,
Alors que les éclats toujours se signifient.

Ces étincelles qui embrasent les pensées,
À chaque pas posés, je donne envie d'avancer,
Mais parfois sur le tumulte du sentier, je doute,
ça n'est pas la vie ou l'amour que je redoute...

Mais d'avoir failli...

À cette mission que l'on sent au fonds de soi,
Légère grâce qui voile de douceur telle la soie,
Les années s'enfilent sur la broche de l'histoire,
Les souvenirs s'empilent sur la gauche de l'espoir.

Puis...

Sur le brasier imposé de mon chemin décidé,
Il vint une lueur que jamais il me fut accordé,
Des tons que jamais œil n'eut à ressentir,
La prestance fougueuse d'aimer sans réfléchir...

Sur les routes sèches qui mènent à la lumière,
J'ai cessé mes pleurs derrière mes paupières,
En les fermant pour garder l'image de l'amour,
Peu importe la fin...je la garde pour toujours.

Et si j'ai failli...au moins, je t'ai ici...en moi...

LeCrieur...