Rêve de Venise
La brume s’accrochait aux balcons des palais.
L’Automne finissait dans un silence dense.
Cité mystérieuse, enfin tu m’accueillais
Moi qui t’avais rêvée avec tant de constance.
Dans le vaporetto, je me tenais debout,
Les yeux écarquillés devant tant de beauté.
Les sculptures de marbre s’étalaient partout
Dentelle arachnéenne au savant velouté.
Blancheur éblouissante de la Ca’d’oro
Salute haute et fière dressée comme un phare
Arches imposantes du pont du Rialto
Gondoles archaïques, romantiques mais rares,
J’admirais ces merveilles, muette, subjuguée.
Puis apparurent alors les Lions protecteurs
Altiers et imposants avec leurs dos ailés .
J’allais tout découvrir avec un grand bonheur.
Le bateau ralentit et s’arrêta au quai.
L’ébranlement soudain me tira de mon rêve
Car hélas maintenant je le réalisais….
J’avais imaginé cette histoire trop brève.