Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de CĂ© (Anjou) Envois: 6412 |
Désamour filial Désamour filial La haine est toujours là , derrière l’indifférence, Que nous reproche-t-il donc ? Je voudrais le savoir . Mais, sait-il bien lui-même, sait-il ce qu’il en pense, A quoi sert-il, mon Dieu, qu’il revienne nous voir ? Son père, comme sa mère, il les voit au mouroir Eux qui sont, désormais, démunis, sans défense, Eux qui n’ont, pourtant pas, perdu toute mémoire, Qui revoient, chaque jour, les scènes de l’enfance.
On est malheureusement condamné au silence, Quand on ne trouve plus les mots pour émouvoir, Quand rien de notre vie n’a pour lui d’importance, Qu’il renie la tendresse et même le devoir.
Oui, l’amour des parents eut ses heures de gloire, Rien ne pouvait ternir l’admirable confiance, Qu’elle pût un jour mourir, aurions nous pu y croire ? Nous avions tous la foi et même l’espérance.
Ici-bas, le calice et la lie, devons boire, Ou bien, dès à présent, sombrer dans la démence. Honorer ses parents est peut- être une tare, Pour les aimer toujours on doit se faire violence.
Il nous faudra admettre l’ignoble déshérence, Ce qui sera plus tard nous ne pourrons le voir ; Retrouverons-nous, là -haut, un brin de connivence ? Demain, sur l’autre rive, voudra-t-il nous revoir ?
Dumnac
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