A toi que j'aime pour tout ton être
Plume de duvet échappée,
Dans un tourbillon emportée,
Libre, virevoltante, enivrée,
Arabesque voluptueuse née
Brise innoncente affranchie
Au-dessus des nuages sans bruit
Se faufile en libre esprit
Sans entrave s'épanouit
Rayon de l'astre brûlant
Innondant le visage un instant
Faisceau lumineux irradiant
Suspend le cours du temps
Gouttelettes de pluie rédemptrices
Filent sur les joues sans artifice
Pluie fraiche capricieuse tentatrice
Se glisse mutine dans chaque interstice
Pulpes d'agrumes ensoleillés du jardin généreux
Explosent au palais gorgés de sucs savoureux
Ambroisie aux tanins graves et liquoreux
Envoûtent la gorge dans un flot majestueux
Battements du coeur à vif d'émotions
Cadence bienheureuse des pas en accélération
Magie des couleurs, des bruits, des sons
L'univers devenu alchimie de toutes les sensations
Effleurement du bout des doigts
De ta peau, de ton âme en émoi
Hérissement de ma chair mon mutisme côtoie
Tu as ré-enchanté l'essence du moi
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"À l'extrémité de cette longue pensée brûle, au loin, le oui total."
Albert Camus, Carnet III.