Mon esprit embrumé par l’âge et les années
Se souvient bien de toi, du corps abandonné,
Que mes doigts parcouraient en feinte découverte
Sur la mousse jaunie bordée d’herbe encor verte.

Je me souviens aussi de formes généreuses
Que tu me réservais, éternelle amoureuse,
Le temps d’une soirée, le temps de longs baisers
Où nous étions ensemble à nous apprivoiser.

Puis le temps s’écoula et nous avons changé.
Un peu, au tout départ mais tout s’accéléra.
Au nom d’ « ami », suivit celui de « scélérat ».

Le joli mot « aimer » changea en « se venger »
Et les draps sur le lit, resteront toujours blancs
Ne se souvenant plus que nous fumes amants.