Les villages avoisinants notre forteresse de
Caterta fussent bien vite renforcés par
l’arrivée de nos coreligionnaires,
de nos compagnons de toujours et de

nos propres garnisons, mes généraux étaient exaltés,
plus que jamais, à l’idée d’affronter
l’armée la plus virulente que nous ayons
eu à bouter hors de nos terres si un second

contretemps n’était venu interrompre le cours de
nos préparatifs. Nous étions avec mon fils à
l’inspection des points d’accès aux barricades de
notre forteresse lorsque nous parvint le message
provenant de l’un des villages menant au cœur de la
forêt où, nous le présumions s’étaient regroupées
les légions ennemies. Mes généraux accoururent car
nous nous étions entendus pour qu’aucun messager

ne soit envoyé avant le lever du jour suivant afin
d’éviter qu’il ne soit molesté puis démuni de toute
information pouvant compromettre le déroulement
de notre offensive, notre plan était aussi simple
que redoutable, notre contournement
de la forêt avait été minutieusement
planifié en deux colonnes parallèles, tandis que
derrière les barricades attendaient nos troupes

chargées de fondre sur les légions encerclées, poussées
à se réfugier dans la vallée où notre piège avait été
soigneusement aménagé. Nous ouvrîmes le parchemin sur
lequel était écrit qu’une double offensive se
préparait et par la mer et à l’endroit derrière lequel
nous nous trouvions. Cette indication nous laissait présager
qu’une opération de cette ampleur ne pouvait pas avoir
eu lieu sans l’intervention d’une force supérieure à celle

que nous avions escompté pouvoir affronter,
nous envoyâmes donc en toute hâte nos éclaireurs
et nos embarcations les plus rapides au sortir
de l’espace dans lequel nous nous trouvions,
si vaste en vérité qu’il pouvait représenter
une partie du littoral du centre ouest du continent,
comment Titus avait-il donc réussi à doubler

le nombre de ses légions ? Cette question me tarauda
longuement pendant que je faisais les cent pas,
mon second susurrait à mon oreille tandis que me vint à
l’esprit le souvenir d’une partie du monde dont j’avais
omis de considérer en effet les forces, il s’agissait
sans doute de la Numidie qui avait résisté puis s’était

finalement incliné sous le harcèlement de l’aigle fou.

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