Tremblante et glacée sous un manteau miteux,
La pauvresse affamée cache son désarroi
Aux passants pressés, fantômes sans âmes ni voix,
Ses doigts rougis cachent les larmes dans ses yeux

Juste l’attention, comme l’impression d’exister
Une main qui se tend pour ne pas tomber
Le souffle de l’haleine sur sa joue creusée
L’ébauche d’une compassion, elle est dévastée

Belle, jeune, souriant à la vie, un portrait diffus
Elle repense, le regard éteint posé sur le passé,
L’ esprit ankylosé dans des souvenirs confus.
Quand la vie l’a t-elle bousculée et basculée ?

Oui, jolie elle l’était, heureuse, épanouie,
Au bras d’un adonis qui lui avait souri
Promettant de l’aimer et de l’enfanter
La malchance autrement avait décidé

Désemparée, avec au cœur des griffures
Elle n’avait su se préserver des morsures
De la chienne de vie qui l’avait élimée
Et avait sombré dans une vie débauchée.

Madame, Monsieur, regardez moi s’il vous plait !
Ne m’ignorez pas, je ne suis pas une momie
Dans votre sourire accrochez l’offrande de vie
Noël c’est cadeau même s’il vous en déplait.


Michèle
19/12/2012
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.