Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
173 utilisateur(s) en ligne (dont 154 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 173

plus...
Choisissez
Quand Maurice rencontre Juliette
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     Rachel Weiss
Enregistrez-vous pour poster

A plat Sujet précédent | Sujet suivant
Expéditeur Conversation
Richards
Envoyé le :  25/11/2012 23:05
Plume de platine
Inscrit le: 23/5/2011
De:
Envois: 5513
Rachel Weiss
Rachel Weiss





« Monsieur le commissaire, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance la présence d’une juive, Rachel Weiss, cachée depuis 40 chez le voisin M. Yves Dubois, habitant Rue du Diable, dans le 20e arrondissement de Paris. Une citoyenne. »


Sara Weiss est gardienne des Archives de la Police. L’ami historien lui glisse dans la main un document jauni. Ne demande pas pourquoi ni comment, je te devais une dette. Mais n’oublie pas, ouvrir cette cave de Pandore, c’est la guerre civile en France.
La grand-mère Rachel revient de ses fibres nerveuses. La colère prend le pas sur la mémoire. Rattraper les Dubois. Les délateurs sont morts. Grand-père, grand-mère, le père et la mère. Les Dubois, en voie d’extinction. Ne demeure qu’Adrienne, Adrienne Dubois. Un détective, inutile en cette ère de transparence. Le livre jaune suffit. Mme Dubois, 12 rue Ledru Rollin, psychologue.
C’est Sara qui rumine. Elle sait le pourquoi, pas le comment.
La commissaire Élise Roy découvre. Un corps inerte, l’œil révulsé, le visage déformé. Une bougie près de la tête, tous les miroirs couverts d’une étoffe, le corps vêtu d’un drap blanc, les pieds vers la porte. Adrienne asphyxiée dans sa chambre par gaz. Aucun indice. Tout est possible. Un fait troublant cependant, elle ne se chauffe pas au gaz. Pourtant l’autopsie est formelle. Insecticide à base d’acide cyanhydrique. L’enquête va vite, trop vite. Et puis une cassette envoyée par la Poste. Un enregistrement. Une seule voix. Pas difficile d’identifier le timbre féminin.

Je ne comprends rien à votre récit. Silence. Oui, ma grand-mère était concierge. Il est vrai à l’adresse indiquée, à la date que vous dites. C’est si lointain. Des mots troués comme avalés. Mais pourquoi cet uniforme des temps nazis. Pourquoi cette boîte noire ? Des grésillements. Me déshabiller ! Me tondre ! Vous dîtes que je sais. Coupable de ne pas savoir. Que je chante. Un son mort.
« Comme le moment de sa mort approchait, Israël appela son fils Joseph et lui dit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, mets ta main sous ma cuisse, je te prie, et agis envers moi en bonté de vérité. »
Étrangement, pas de cris, aucun hurlement, pas le bruitage de la violence, mais des blancs dans la bande son.

Adrienne, Adrienne Dubois est morte. Dans sa chambre, chambre à gaz. Un numéro tatoué sur l’avant-bras droit : 25475471.

A plat Sujet précédent | Sujet suivant

Sujet :  Expéditeur Date
 » Rachel Weiss Richards 25/11/2012 23:05
     Re: Rachel Weiss Ougounnine 29/11/2012 16:28
     Re: Rachel Weiss Honore 1/12/2012 10:27
       Re: Rachel Weiss Sybilla 27/8/2021 23:21

Enregistrez-vous pour poster