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Une pie trop joyeuse

Pourquoi sous le ciel bleu cette mélancolie,
L’amertume rosée effraie toujours les roses,
Le givre matinal qui sur elle se pose
Inquiet de disparaitre s'agrippe au vieux buis

Tandis qu’un vent malin vient troubler son aurore
Un oiseau noir et blanc a l’œil vif s’interroge,
Sa tenue d'avocat recueille les éloges
D'un automne avancé lui offrant des trésors

Bien des larmes ont coulé en faisant leurs adieux
Dissipant les parfums des demoiselles prudes
L'hirondelle s'enfuit volant droit vers le sud
Délaissant le jardin dans un vol audacieux.

Sous de tristes sanglots comme un chant de sirène
Les corolles festonnent telle une tavaïolle,
Alors qu'un vent sournois arrache les pétioles
La rose dans son coeur garde toutes ses peines.