La maison se repose
Parmi les friches d’un jardin oublié…

Maison blessée
Par les pluies et les vents
Par les hivers trop froids…
et les saisons monotones…

La mousse vilaine
S’est accrochée aux tuiles
Et les a recouvertes
D’un manteau de vieille laine…

Seule la cheminée
Reste fière
Et défie le ciel
Au-dessus d’elle…

Mais c’est une cheminée
qui reste désormais muette
même pendant les jours glacés…

Les volets et les portes sont fermés
Pour ne plus voir,
Pour ne plus regarder
Les fleurs du printemps
Et les joies de l’été…

Silencieuse,
La maison dort…

En effet, elle n'est pas véritablement morte
Car son âme pleure encore
Les larmes du temps passé…
Car son âme sourit encore
De tous ces bonheurs simples
De toutes ces beautés fragiles
Qu’elle a connus et savourés…


gérard

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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"

Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire