Seul, entre ces murs trop blancs, pas un bruit, personne.
Une lumière aveuglante accrochée au plafond.
J’entends marcher dehors, et pourtant rien ne sonne.
A la porte de mon studio, le silence tourne en rond.

Pas même un message pour troubler cette angoisse.
Le regard de ma vie qui devient orphelin.
Mes yeux tombent sur l’horloge, voici le temps qui passe.
Que reste-t-il à manger ? Peu importe… J’ai pas faim.

Un livre, une lampe, une table et puis ce canapé.
Trois placards un peu tristes de ne rien recouvrir.
Je suppose, qu’à cette heure, certains doivent parler.
A mes doigts se présente le besoin de m’écrire.

« Comment vas-tu mon cher, mon très cher locataire ? ».
« Ton studio est trop blanc, je suis seul et j’ai froid… ».
Je lis sur internet : « Les vacances, c’est super ! ».
Je verse sur mon clavier le vertige d’être là.

Bon, voilà, pas plus… Rien de très passionnant.
J’hésite entre « manger », ou bien « me reposer ».
Dans un ver, je termine ce poème rassurant.
J’ai peur, j’ai peur du blanc, je vais téléphoner…