Le moineau (1)

Sur un câble électrique perchés,
Un jeune et un vieux moineau regardaient,
Dans la rue, les gens qui passaient :
Les uns, leur temps, prenaient.
Les autres sont très pressés.
« Quelle drôle de vie, ils menaient ! »
Le vieux moineau, se disait.
L’un d’eux, un casse-croûte, mangeait.
Alors des miettes de pain tombaient.
Le jeune, à descendre, s’apprêtait !
« Que vas-tu faire imprudent ?
Tu cherches ta mort, et comment ?
Si l’un d’eux réussit à t’attraper,
Comme « méchoui », tu seras mangé !
Sois prudent, attentif et patient !
Les miettes, là-bas, resteront.
Après, ensemble, nous descendrons
Et, calmement, nous les mangerons ! »
« Qui me le garantit ? »
Le jeune moineau répondit.
« Le vent peut tout balayer,
Alors, je dois chercher
De nouveau à manger,
Et si un autre moineau me devançait ?
Et puis, pourquoi partager avec toi ?
Chacun cherche à manger pour soi !
Tu as peur de ces gens ?
Pauvre mesquin et ignorant
Qui, parmi eux, trouve important
Que nous sommes, ici, présents ?
Tu penses qu’ils nous regardaient
Et qu’ils cherchent à nous attraper ?
De mes cuisses, qu’est-ce qu’ils feront ?
Ces gens- là sont très gourmands.
Ils ne cherchent que du gros,
Les gains faciles et le repos.
Pourquoi courir derrière un moineau ?

à suivre...

Ahmed.