Plume d'or Inscrit le: 2/1/2011 De: Envois: 791 |
Promenade d'Automne - Poème de jeunesse - ( Vers 11 ans ) Le fond des bois s'étale Comme un décor de brèche; Un grand labour étale Sa glèbe sombre et fraîche.
Le ciel est sans nuages Si triste et semble vide, Exempt de tous présages... L'air sans la terre humide.
Je contemple, rêveur, Une nature lasse Qui n'avait à cette heure Que l'Automne qui passe Pour sommeiller un peu, Dévoilant son décor Maussade et silencieux... Pour quelque temps encor'.
Dans ce ciel tourmenté, Un ramier isolé Vivement c'est levé D'un grand champ moissonné, Venant ainsi troubler Le cours de ma pensée... D'un pas pesant, je vais Vers la forêt figée.
Les branches dénudées Des arbres immobiles Sont couvert de gelée; Le bois semble tranquille.
Le sol est tapissé De feuilles parsemées, Et leur rousseur éclaire Les coins du bois austère.
Attiré par le chant D'un ruisseau s'écoulant Près d'un arbre couché, Charmé, je m'asseyais Sur une souche morte En écoutant, ravi, Amusé de la sorte Sa douce mélodie. Les méandres variées Du cours d'eau entraîné, Dans leur course effrénée, Vivement ocillaient Vers un petit marais; Son chuintement berçait Mon esprit éloigné Des tourments du passé...
Au clocher sonne l'heure Qui rappelle au rêveur Le retour au foyer, Si loin de ses pensées.
Le fond des bois s'étale Comme un décor de brèche; Un grand labour étend Sa glèbe sombre et fraîche.
SAINT-AMOUR.
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