Il est des jours sans fin, où l’âme est dans la peine,
Quand au petit matin, le rêve est souvenir
Et qu’on ne se souvient de l’histoire ancienne
Comme un rêve imprécis que rien ne vient ternir.

Il est des soirs enfin où la mémoire abdique,
Où l’on ne sait pourquoi l’esprit est vagabond
Dans ce bel univers qui devient utopique
Succombant à l’assaut de mon coeur furibonde.

Et l’on voudrait penser à cette heure meilleure,
Voir le monde gentil, éloigner la douleur,
De tous les corps soumis à la gageure.
Et nous aspirons tous, à lui donner couleur.

Hélas, il est des jours qu’on ne voudrait connaître,
Pouvoir n’en retenir que ce qui nous fut bon,
Et l’on voudrait aussi, certainement renaître,
Pour laisser notre esprit faire le vagabond.

Capricorne, le 26/09/2012