Des larmes rouges coulent depuis les tranchées,
La marque des griffures sur les visages plus âgés,
Les peaux sèches par l’air du soleil marin et le sel,
Ou rafraîchis de pluie par les caprices du ciel…

Les visages fermés en relief scrutant les nuages,
Pleurant habilement les vallées jusqu’aux rivages,
Les pores des joues gorgés d’eau et d’humus,
Fertile et subtil mélange à la force des ficus.

L’admirable des racines retenant les berges,
Où se cachent les vies qu’elles submergent,
Ces terres…
Habillées selon le climat filant de tons changeants,
De ces géants sur le dos allongés sur les océans.

De petits ou de presque continents, ils se dessinent,
De formes modelées des montagnes et des collines,
Une chirurgie par le temps que l’on appelle érosion,
Qui façonne la face naturelle par de belles précisions.
…
Ils n’avaient qu’à dormir en paix sans nos profits,
Mais nous sommes arrivés avec la semence des conflits,
S’appropriant, exploitant, creusant et surconsommant,
Toujours à provoquer plus la colère des plus grands…

Et bientôt,

Ces titans assoupis que l’on habite se réveilleront…
Ils commenceront leurs séismes vibrant de vils sons,
Et ils imploseront leur faim sur notre monde pour l’avaler,
Avant de s’enfoncer dans les mers que nous avons polluées…

Et de ça la nature se refera, mais pas nous…

LeCrieur…