Je vous l’écris avec ma plume à pointe fine :
C’est vers vous que ma flamme amoureuse s’incline.
Hélas ! ma jeune amie, je suis beaucoup plus vieux
Et m’attacher à vous est très présomptueux !

D’une femme plus jeune on ne doit pas s’éprendre ;
Hélas ! mon coeur vous aime et ne veut rien entendre !
L’écart entre nous deux ne lui importe pas ;
Il se fiche des ans que l’on compte ici-bas !

Vous allez sûrement rencontrer un jeune homme
À qui vous offrirez votre jeune personne.
Je dois me dépêcher, pour empêcher cela,
Me dépêcher de vous offrir... un dahlia !

Un dahlia, c’est peu, mais cela veut tout dire :
Cela veut dire, mon amie, que je désire
À vos côtés marcher sur le vaste chemin
Et cueillir avec vous de joyeux lendemains !

Vous ne sentirez pas la différence d’âge :
J’effacerai les rides de mon vieux visage !
Dans les chaudes étreintes, dans les ébats brûlants,
Je tâcherai d’avoir le feu de mes vingt ans !

Ne me laissez pas seul en mon intime alcôve.
Je suis un homme et vous désire comme un fauve !
Venez goûter à la douceur de mes baisers :
Tous vos jeunes amants seront vite oubliés !

Je vous l’écris avec une encre purpurine :
C’est vers votre personne, ô ma jeune beauté,
Que s’inclinent les feux de ma virilité,
Brûlante expression de l’ardeur masculine !

Je m’enflamme pour vous – et pour vos dix-huit ans !
Pour moi, votre jeunesse est une source pure
Et je veux avec elle intimement conclure :
La porte s’ouvre... et mon alcôve vous attend !

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Je vous invite à découvrir mes poèmes, empreints de délicatesse, de romantisme, de spiritualité, etc. (Prononciation classique : i-on ; i-eux ; i-eur ; i-a ; i-an ; etc.)