Je deviens bourrue, vos rires m’incommodent.
Je rêve d’une île, d’une île aux oiseaux,
Sauvage et perdue, baptisée « l’exode ».
Je m’invente une île peuplée d’animaux.
Je deviens lointaine, vos vies m’indiffèrent.
Je pense à mon île, exempte d’humains.
Délestée de haine, j’irai, solitaire,
Parcourir mon île sans penser à rien.
Je deviens misanthrope, et cela m’est égal,
Mon île me rassure, et moi seule la connait.
Et puis les antilopes, ou tout autre animal,
Se conduiront bien mieux que l’humain qui m’effraie.
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J’ai peur si vous saviez, peur à chaque seconde.
Les hommes sont si lâches et parfois si mauvais.
Peur de ne plus aimer, ma peine est si profonde.
Et je pleure mon île, où je n’irai jamais.
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Calou