Sur la paume de ses mains chaudes,
Il roula de l’argile avec sa méthode,
La compactant progressivement,
Une sphère créée habillement.

De l’arrondi d’un ongle pas très usé,
Il dessina des reliefs pour s’amuser,
Creusa le reste pour la différence,
Pour la bleuir d’étendues immenses.

Il piqua de vert les zones libres de vie,
Entremêlées des traces visibles de lits,
Peuplant ces espaces d’êtres vivants,
Il apposa sa signature par ce présent.

Et…

En peignant le tout premier jardin,
Quelque part en un si beau matin,
Il y mit son image en son premier,
Puis la seconde sous le grand pommier.

Au septième jour l’œuvre fut achevée,
Un tableau dans une bulle à reflets,
De Noir et de blanc à la grande pendule,
Du rideau bleu aux paillettes du crépuscule.

L’artiste…

Laissa sa réalisation vivre d’elle-même,
Triste car elle chantait déjà son requiem,
Dévorant avidement ses entrailles,
L’Homme était de la toile…sa faille.

L’art est l’essence du pouvoir de l’artiste,
L’œuvre est la création où tout existe,
Elle perdure et s’enrichit de choses,
Ou s’égare de pauvretés qu’elle ose…

LeCrieur…